Lorsqu’un voilier est en cale sèche ou sur un ber de mise à l’eau, voire sur une remorque pour son transport, il est souvent nécessaire de retirer ou d’installer le mât. La chèvre est utilisée dans cette opération pour faciliter le levage du mât grâce à sa structure.
Principe
L’idée consiste à utiliser un mât de levage temporaire, la chèvre, également appelée grue de levage, pour soutenir une “drisse” qui supporte le poids du mât, de sorte que l’équipe chargée de l’étambrai puisse consacrer son énergie à guider le mât plutôt qu’à le soulever.
Structure : Une chèvre est constituée d’une structure en acier ou en aluminium, avec une base solide qui assure sa stabilité.
vue ensemble
vue ensemble schématique
Il faut ensuite une plaque pour positionner la base du mât.
pied de la chèvre
Notez que la plaque est empêchée de glisser sur les côtés par les lignes de retenue bâbord et tribord, et de glisser vers l’avant par les lignes qui partent de la plaque vers l’arrière.
vue fixation pont
positionnement du pied
Poulies : La chèvre est équipée d’au moins deux poulies, dont une poulie fixe et une ou plusieurs poulies mobiles. La poulie fixe est fixée à la flèche, tandis que la ou les poulies mobiles peuvent être déplacées le long de la flèche pour ajuster la hauteur de levage.
tête de la chèvre
Palan : Un bout est fixé à la charge à soulever. La corde passe sur les poulies de la chèvre, en commençant par la poulie mobile, puis en remontant vers la poulie fixe.
Une fois en place, et correctement haubané,
installation terminée
on va pouvoir venir passer le bout autour du mat et jusqu’aux barres de flèches. Puis démonter les haubans du mat (dans le cas du démontage)
barre de flèche
Levage : Pour soulever le mat, la drisse est tirée à une extrémité, ce qui fait passer la charge à travers les poulies de la chèvre. En tirant sur la corde, la charge est soulevée en utilisant le principe de la transmission de la force. La poulie mobile permet de multiplier la force exercée sur la drisse, ce qui facilite le levage.
début du hissage
On peut même s’aider d’un winch, si besoin, comme ici pour faire le travail en solo.
le mat est quasiment en place
Note : dans le cas où l’on n’a pas le matériel, on peut parfois aussi utiliser le mât des bateaux voisins, attention dans ce cas, à bien prévenir les copains, sinon ça pourrait mal se terminer.
avec les mats voisins
Pour un J80
La classe J80 fournit un plan simplifié pour aider à la réalisation.
L’idéal étant de récupérer un vieux mât de catamaran de sport (style Newcat ou HobieCat, comme on le voit sur la photo des poulies), l’important étant qu’il fasse au moins 5,5 m. La base pouvant être réalisé avec des planches, les plus chevronnés pourrons faire un support en métal, avec un tube d’un diamètre qui permettra d’y insérer le mât.
Plan de la classe J80 :
Mat-et-dimension
Piètement
Piètement vu dessus
Une Vidéo Complète
Une vidéo où l’on utilise les bateaux voisins, avec des explications détailler de chaque étape.